Une légende merveilleuse raconte l'origine de Menton et de son symbole, le citron.
Après avoir été chassés du paradis terrestre, Eve et Adam se retrouvèrent avec un fruit d'or entre leurs mains. Adam, craignant la colère divine, demanda à Eve de jeter ce fruit. Mais au lieu de cela, ils entreprirent un voyage extraordinaire à travers des montagnes majestueuses, des vallées verdoyantes et des plaines infinies, à la recherche d'un nouveau paradis où planter ce fruit d'or.
Finalement, leurs yeux se posèrent sur Menton. Un golfe d'une beauté sans pareille, un climat doux et une végétation luxuriante enveloppaient cet endroit magique. Tout cela rappelait à Eve la douceur de l'Eden qu'elle avait perdu. C'est alors qu'elle prit une décision audacieuse et pleine d'espoir : elle enterra ce précieux citron dans cette terre fertile.
Et c'est ainsi que naquit un petit paradis sur terre, Menton. Une oasis de beauté et de sérénité où les citronniers fleurissent en abondance, embaumant l'air de leur parfum envoûtant.
La culture de l’agrume apparait à Menton, aux XVIIe et XVIIIe siècles avec les premiers textes législatifs qui réglementaient cette culture et le commerce des citrons.
Ce sont les princes de Monaco qui à l’époque gèrent la culture du Citron, Menton faisant parti de la principauté. En 1671, le prince Louis Ier institua le magistrat des citrons. Il s’agissait d’un conseil composé de dix-huit personnes nommées par le prince et soumis à un règlement. Ce conseil était chargé de fixer les prix, organiser les ventes et établir des sanctions et amendes pour ceux qui transgressaient le règlement. Les voleurs subissaient notamment l’estrapade qui consistait à hisser le condamné pieds et poings liés puis on le laissait tomber sur le sol en répétant l’opération autant de fois que nécessaire.
L’apogée de la culture et du commerce du « Citron de Menton » va durer environ un siècle, du milieu du XVIIIe au milieu du XIXe siècle.
A cette époque, l’agrumiculture est la première activité économique de Menton. Il est exporté 35 millions de citrons par an (soit entre 9 et 10 mille tonnes alors qu’aujourd’hui nous produisons seulement 50 tonnes de Citrons de Menton IGP), principalement vers l’Angleterre, l’Allemagne, la Russie et même l’Amérique du Nord. A l’époque le citron de Menton est perçu comme un produit de luxe, il est vendu à la pièces et emballé un à un dans du papier de soie.
Toute la cité vivait indirectement grâce à la culture du citron, en effet les habitants vendaient leurs excréments aux agriculteurs qui les utilisaient en guise d’engrais, un « gouteur » était même employé pour certifier leurs qualités !
La culture du citron se pratique surtout dans des jardins de petites superficies, en « restanques » dû à la typologie du paysage local, comme aujourd’hui.
Le déclin de la culture du citron commence à partir de la seconde moitié du XIXe siècle, en cause : les maladies telles que le « mal secco », les intempéries, dont le gel de 1956 qui a décimé la plupart des plantations, puis l’urbanisation (en effet, à l’époque le littoral était peu peuplé et avait plutôt une destination agricole, les gens vivaient dans les campagnes. Dès le XX siècle, avec l’arrivée des congés payés, le littoral a laissé peu à peu la place à l’urbanisation, c’est le début du tourisme et la fin de l’agrumiculture.
- La situation géographique et le climat : La culture des agrumes est généralement pratiquée dans des régions au climat relativement clément. Cependant, Menton, qui bénéficie d'un microclimat privilégié reste, à la base, une région plutôt froide pour la culture du citron en hiver. Or, c'est cette légère fraîcheur, absente par exemple des pays d'Europe du sud, permet aux citrons de se charger davantage en sucre et en huile essentielle, favorisant ainsi des arômes plus intenses et une acidité plus faible que chez nos voisins européens.
- Le terroir: À l'origine, la terre de Menton était peu propice à la culture des agrumes. Seul le bigaradier, une plante qui produit des oranges amères, s'épanouit dans ce sol argilo-calcaire. Contrairement à la plupart des autres cultures européennes, les citronniers de Menton sont greffés sur des bigaradiers, tandis que la norme ailleurs est de les greffer sur Citrus Limona ou Poncirus.
Le Citron de Menton présente une teneur en huiles essentielles bien supérieure à celle de tout autre citron. Son goût exquis, ses arômes intenses et son acidité modérée en font un fruit d'une qualité inégalée.
Seules 5 variétés de citronniers, greffés obligatoirement sur bigaradiers, peuvent être cultivées sur le mentonnais : le Santa Teresa, l’Adamo, le SRA 625 (citron de Menton), l’Eureka et le Cerza .
Le Citron de Menton doit être cultivé dans des vergers habilités, sur le territoire de l’IGP (Menton, Castellar, Roquebrune Cap Martin, Gorbio, Castellar).
Les citronniers doivent être espacés d’au moins 4 mètres les uns des autres,
Le citron doit murir sur l’arbre, être récolté à la main et ne subir aucun traitement après récolte (tel que l’enrobage de cire, quelle qu’en soit sa composition).
Ce n’est qu’après leur passage en station de conditionnement agrée que les citrons deviennent Citron de Menton IGP (tous les autres citrons sont des citrons de pays)
Sa couleur : de jaune clair à jaune verdâtre lorsqu’il est « primeur » et jaune intense à lumineux à maturité optimale. Il atteint sa couleur sur l’arbre. Son zeste très parfumée et finement granulée, est fortement adhérente aux quartiers.
La peau présente peu de défauts d’aspect, de déformations ou tâches.
Son calibre : il se situe entre 53 mm et 90 mm (diamètre de la section équatoriale du fruit)
Sa teneur en jus : le Citron de Menton est très juteux. Ce jus est très parfumé et présente une saveur acide modérée et sans amertume caractéristique.
Nous avons besoin de votre consentement pour charger les traductions
Nous utilisons un service tiers pour traduire le contenu du site web qui peut collecter des données sur votre activité. Veuillez consulter les détails dans la politique de confidentialité et accepter le service pour voir les traductions.